Depuis des siècles, le sexe féminin a été perçu par beaucoup de sociétés comme un territoire mystérieux. À la manière d’un extraterrestre, il incarne l’altérité : ce qui échappe aux schémas connus, ce qui fascine et inquiète à la fois.
Cette métaphore de l’« alien » ne parle pas d’anatomie en elle-même, mais de notre regard culturel. Dans un univers où le masculin a longtemps été la norme visible, le corps féminin est devenu l’inconnu, l’étrangeté à explorer.
Pour l’observateur extérieur, qu’on imagine être un visiteur venu d’une autre planète – le sexe féminin ne serait pas un monstre, mais un microcosme complexe. Il est le lieu de la reproduction et de la naissance, donc porteur d’une puissance créatrice qui dépasse les codes habituels. Les plis, les cavités et les cycles hormonaux pourraient alors lui apparaître comme des systèmes ingénieux, comparables à des écosystèmes extraterrestres : labyrinthes, portes, chambres, flux.
Sous ce prisme, comparer le sexe féminin à un alien n’est pas l’insulter ; c’est souligner la richesse, l’inconnu et l’énergie vitale qu’il représente. Cela invite à quitter les clichés pour l’appréhender comme on aborde un nouveau monde : avec curiosité, respect et humilité.